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christopheperinot@yahoo.fr            
 
Dernière mise à jour : 07/07/2006

Les cultivars japonais


Introduction :

Les Astrophytum ont toujours eu beaucoup de succès au Japon et tout particulièrement l'espèce asterias.
Arrivée pour la première fois en 1928 à Kobe, cette espèce a fait l'objet de nombreux prélèvements dans son habitat au Mexique jusqu'à sa protection dans les années 30. Mais l'engouement pour les cultivars d'Astrophytum débute dans les années 80 à la suite de la découverte par un collectionneur japonais d'un asterias au floconnage étrangement exagéré.
Et depuis les japonais sont devenus maîtres en la matière, nous faisant découvrir chaque année des formes d'Astrophytum toujours plus extravagantes. Ces kabutophiles (collectionneurs de kabuto = asterias) se sont même réunis en association la " Nihon kabuto kyoukai ".
Les cultivars sont obtenus en sélectionnant les individus les plus originaux issus de croisements successifs des différentes variétés d'Astrophytum.
Parmi les 5 espèces, seuls asterias et myriostigma ont véritablement fait l'objet d'une sélection très poussée en se basant sur différents critères esthétiques (floconnage, floraison, couleur et forme du corps, etc). Mais, les "secrets de fabrication" sont jalousement gardés par les sélectionneurs japonnais, il est difficile d'obtenir des informations sur les origines et croisements qui ont donné naissance à ces petites merveilles.
Ces cultivars peuvent atteindre des prix hallucinants, comme la plante mère du Mirakuru Kabuto vendue 3 millions de Yen (22000 euros) en 1980. Les plantes les plus belles et les plus rares sont souvent vendues aux enchères. Des pépinièristes vendent même les graines à l'unité !
En s'appuyant sur les difficultés administratives de la CITES, les japonais entretiennent un certain protectionisme nippon, les exportations sont rares et il est presque impossible pour un collectionneur étranger de pouvoir faire l'acquisition d'un de ces bijoux.
Mais les temps changent, les Super Kabuto, Onzuka et autres merveilles sont désormais cultivés et multipliés dans le monde entier. Le développement d'internet, des sites de vente en ligne et aux enchères (Ebay) n'ont fait qu'accélérer la démocratisation des japoniseries. Même si la qualité des plantes n'est pas toujours parfaite, les japonais ne sont plus les seuls à produire leurs propres obtentions. Il devrait même apparaître dans les prochaines années de nouveaux cultivars "stabilisés" hors du Japon.

Le cas de la Thailande est un bon exemple de l'évolution de ces dernières années.
Attirés par les prix hallucinants de ces bijoux si rares en Europe, les Thaïlandais se sont lancés dans une production à grande échelle avec des ventes en ligne sur internet (par exemple chez Incredible cactus). Mais il semblerait que la qualité des plantes produites soit bien moindre comparée aux plantes venant des collections japonaises. La plante peut présenter tous les caractères propres au cultivar, mais lorsqu'elle est issue d'une production de masse, son potentiel génétique risque d'être appauvri. Cette plante présentera donc peu d'intérêt pour de futurs croisements car ses caractères seront certainement peu transmissibles.
Déjà que la multitude de noms japonais provoque des confusions pour les collectionneurs européens, les producteurs thaïlandais ont eu la bonne idée de renommer les mêmes cultivars avec des noms en anglais... ça ne va pas être simple de s'y retrouver ! Par exemple, l'asterias cv. Zebra s'appelle cv. Tiger pour les thaïlandais, il s'agit pourtant du même cultivar mais produit chez eux.

D'une façon générale, il règne encore un flou évident parmi tous ces cultivars japonais. Les critères de détermination ne sont pas clairement précisés, de nombreuses formes intermédiaires peuvent exister et tous ces noms japonais (plus des synonymes!) ne simplifient pas la situation.

Plus d'informations sur les cultivars japonais sur Neko Ya (en anglais ou japonais) et sur le site espagnol de Joaquim Lozano Perez Aztekia .
A voir aussi la magnifique collection de Chatchaval Suvisith en Thailande : asterias et myriostigma.

Multiplication des cultivars :

Un cultivar est une plante mutante apparue en culture avec des caractères particuliers, différents de l'espèce type.
Cette même plante n'existe pas dans son milieu naturel, elle a été créée par l'homme, c'est une obtention horticole.
Pour assurer sa multiplication, il vaut mieux passer par la voie végétative (la greffe en l'occurrence) pour être sûr de conserver l'originalité de la plante et la transmettre à ses descendants. C'est du clonage.
Par voie sexuée, le brassage génétique peut entraîner la perte des caractères particuliers apparus dans la plante initiale, de plus ces cultivars ont souvent des difficultés à fleurir, à fructifier (parfois pas de production de pollen comme le cv Lotusland) et à produire des graines viables.
Très peu de cultivars d'Astrophytum ont une bonne stabilité génétique, les caractères particuliers ne sont pas toujours transmis aux descendants. Super Kabuto (cv. d'asterias) et Onzuka (cv. de myriostigma) sont des cultivars qui peuvent donner de bons résultats à partir de semis. Mais dans un lot de semis de Super Kabuto, seuls 30% en moyenne auront vraiment l'aspect typique du cultivar, les autres ressembleront à du simple asterias ou à des formes intermédiaires entre asterias et Super Kabuto. Pour augmenter les chances de succès, il est recommandé de croiser un Super Kabuto avec de l'asterias type, ce qui permettrait d'obtenir environ 50% de semis de Super Kabuto.

Lexique japonais :

Voici une liste (loin d'être exhaustive) des mots japonais utilisés pour la désignation des cultivars avec leur signification en français.
Un grand merci à Ariane et Micheljp (membres du Cactus Francophone) pour ces précieuses traductions qui j'espère seront utiles à tous les "astrophiles".

Les noms japonais sont souvent imagés et s'inspirent de l'apparence et la similitude de la plante à un élément de la nature. Peu de noms de botanistes ou collectionneurs sont utilisés pour désigner les cultivars.
Attention, aux transcriptions occidentales qui donnent parfois des orthographes différentes pour le même mot.
La traduction en français n'est pas toujours évidente et sans le kanji (idéogramme japonais, l'écriture en langue japonaise) elle peut prendre plusieurs significations.
Il faut ensuite aller voir la description du cultivar pour mieux comprendre le sens de la traduction.
Et pour compliquer le tout, certains cultivars peuvent cumuler les noms comme : "myriostigma hakuun - koh-yo - kitsukow" que l'on pourrait traduire comme un myriostigma avec des taches blanches, des reflets jaune-orangés et une forme hexagonale à l'aspect d'une carapace de tortue... ouf !

 

Japonais -
- Français
Espèces
   
abekobe :
à l'envers, le contraire myriostigma
akabana :
fleur rouge (akai = rouge et hana --> bana = fleur) asterias
ekubo :
fossette d'une joue asterias
fukuryû :
dragon qui porte chance (fuku = chance et ryu = dragon), également côtes supplémentaires asterias
hakujo :
rayure blanche (haku = blanc et jo = rayure) myriostigma
hakuun :
nuage blanc (haku = blanc) myriostigma
hanakago :
panier de fleurs (hana = fleur et kago = panier), c'est aussi le nom pour Aztekium ritteri myriostigma
hanazono :
champ de fleurs, mais aussi un nom de famille japonais asterias
heikiho :
épiderme nu (?) toutes
heikiho-gyoku :
= myriostigma nudum forme quadricostata myriostigma
ibosaki :
floraison sur une aréole asterias
kabuto :
le casque dans le vêtement traditionnel du Samouraïs (= l'espèce asterias) asterias
kigan :
la forme monstruosa (croissance anarchique, perte de la dominance apicale) toutes
kiho-gyoku :
un capricorne v. crassispinum avec des aiguillons jaunes. crassispinum
kikkô (= kitsuko ou kitsu-kow):
carapace de tortue (dessin hexagonal) toutes
kiku :
chrysanthème asterias
kofuki :
un rejet asterias
koo-yo ou kôyo (= koh-yo) :
couleur des feuilles d'érable à l'automne, donc couleur jaune-rouge (différent de variegata) toutes
kuri :
avec du relief (?) asterias
mirakuru :
miracle asterias
musha :
un guerrier Samouraïs (présence d'épines) asterias
no hakuten
(nohakuten) :
points blancs très nombreux toutes
ohkan :
une couronne de fleurs asterias
onzuka :
pas de traduction, c'est un nom de famille japonais myriostigma
ooibo :
larges aréoles (oo = large et ibo = aréole) asterias
ranpo:
crête d'un oiseau dans la mythologie chinoise (= l'espèce myriostigma) myriostigma
ranpo-gyoku :
nom complet pour désigner l'espèce myriostigma myriostigma
rasen :
spirales asterias
rokkotsu :
les côtes (du corps humains). Pourrait signifier 6 côtes (roku = 6 et kotsu = côte) ?  
sakata :
pas de traduction, c'est un nom de famille japonais asterias
sazanami :
petite vague myriostigma
seiji :
couleur céladon, vert pâle myriostigma
shaboten :
cactus (dans son ensemble sans désigner une espèce précise) toutes
showa (= syowa):
traduction ? (fleur à pétales très découpées en forme de lambeaux) asterias
tao :
le symbole du Yin et du Yang (en rapport à la forme bicostata) myriostigma
tetsusabi :
désigne la couleur rouille, également une maladie de feuilles des rosiers myriostigma
tukae :
le gecko (lézard) en thailandais myriostigma
wakareryû :
division des côtes (multiplication des côtes)
asterias
zebra :
zèbre (= cv. Tiger pour les Thaïlandais) en rapport avec ses rayures asterias
     
     
 
- Les cultivars d'Astrophytum asterias
Super
Kabuto
 
Jeune Super Kabuto déjà florifère, origine De Herdt
 
 
Super Kabuto : flocons blancs très développés
 
 
 
 

Super Kabuto plus âgé
avec une forte densité de flocons blancs
(Chez Flav34)

 
Hanazono
   
 
Jeune semis cv. Hanazono n'ayant pas encore les caractères typiques du cultivar
Hanazono greffé
(Chez Cactusprod)
   
       
       
 

Au Japon, l'asterias porte le nom de Kabuto à cause de sa ressemblance avec le casque dans le vêtement traditionnel des Samouraïs. Ainsi, la plupart des cultivars porteront un nom composé à partir de cette racine "Kabuto".
En France, les noms communs sont peu utilisés pour désigner les cactus et on associe trop souvent le nom de Kabuto au cultivar le plus célèbre, le "Super Kabuto" alors qu'il devrait désigner l'ensemble de l'espèce asterias.
Cette espèce présente peu de variations dans son milieu naturel, elle a des caractères très stables mais possède un patrimoine génétique très intéressant pour les sélectionneurs (c'est l'espèce d'Astrophytum dont les caractères ont le plus évolué depuis son origine).
Les critères retenus sont surtout l'importance du floconnage et son motif sur l'épiderme de la plante. Des sélections portent aussi sur la couleur de la fleur (entièrement jaune, rose, rouge voir pourpre à presque violette) et l'aspect de la fleur (pétales très découpées et fleurs "crêtées"). Les individus présentant des défauts de chlorophylle (variegata) sont également recherchés.

Les cultivars d'asterias sélectionnés sur le floconnage :

- cv. Super Kabuto :
l'origine du plus célèbre cultivar japonais reste assez floue (cf. cv. mirakuru kabuto), on trouve plusieurs versions de sa découverte .
La version officielle est celle de Tony Sato et retranscrite en partie dans l'astrobase (en anglais et allemand).
La plante mère aurait été trouvée en 1981 par un japonais (Masaomi Takeo) dans une pépinière aux Etats-Unis.
L'astrophytum était en très mauvais état, abandonné dans un coin de la pépinière. Malgré la mauvaise santé de la plante, M. Takeo remarque qu'elle a développé de gros points blancs inhabituels chez asterias. Cette plante est donc une mutation naturelle apparue dans un semis de graines de l'habitat (localisation?). La photo originale sur le site Neko Ya.
M. Takeo s'empresse de la ramener au Japon où il arrive à la faire à nouveau enraciner et fleurit la même année. Croisée avec des asterias classiques de sa collection, il récupère une centaine de graines et obtient 30% de semis présentant les gros points blancs caractéristiques de la plante mère.
Tony Sato, producteur japonais de cactus, lui achète la plante mère et tous ses semis qu'il nomme Super Kabuto, " le Super Asterias " ! Le cv. Super Kabuto est donc issu du croisement d'une plante mutante originaire de l'habitat avec de l'asterias type, ce qui explique la grande variabilité rencontrée chez ce cultivar.
Dès 1983, le cv. Super Kabuto est proposé dans le catalogue de vente de M. Sato.
La plante mère meurt rapidement, mais les semis sont suffisamment nombreux pour continuer la multiplication du cultivar.
A la suite d'une longue sélection acharnée, les Super Kabuto actuels ont finalement dépassé en beauté la plante d'origine.
C'est aussi à partir de la descendance de ces 1ers Super Kabuto et au moyen de nombreux croisements successifs que seront sélectionnés les autres cultivars de kabuto à gros points blancs (snow type, hanazano, sakata, V type,...).

Mais lors des 1ers croisements effectués par Sato, certains asterias utilisés n'étaient pas entièrement purs mais provenaient d'hybrides avec capricorne. Ainsi, il n'est pas rare de voir apparaître encore aujourd'hui, des individus avec des petits aiguillons ou des côtes anguleuses, héritage de leur passé d'hybride.
Description :
le cultivar Super Kabuto se distingue de l'espèce type par son floconnage plus dense avec des points blancs plus gros et pelucheux. Par contre, les aréoles restent identiques à asterias.
Ce cultivar reste plus petit, avec un maximum de 8-10 cm de diamètre.
L'épiderme a parfois tendance à se fendre, ce qui est gênant pour l'esthétique de la plante.

On parle parfois de Super Kabuto Type N et Type T, mais je n'ai aucune information sur les caractéristiques et particularités de ces 2 formes, merci de me contacter si vous en savez plus !

- cv. Mirakuru Kabuto :
la traduction française est "le miracle d'asterias".
Il plane autour de ce cultivar un certain mystère, de nombreuses confusions et d'étranges similitudes avec Super Kabuto comme le rappelle J. L. Perez sur son site Aztekia.
En effet, tout comme Super Kabuto, la plante mère serait une mutation naturelle de l'espèce type découverte par Masaomi Takeo dans une pépinière des Etats-Unis mais un an plutôt, en 1980. Tony Sato rachète à Takeo la plante mère et la descendance qu'il nomme Mirakuru Kabuto. La photo originale sur le site Neko Ya.
La ressemblance avec le célèbre cultivar est également troublante, pourrait-il s'agir de la même plante ? ll faut savoir que les cactus rares mexicains étaient très recherchés au Japon et lorsque l'on sait que la plante mère du Mirakuru Kabuto s'est vendue 3 millions de Yen (22000 Euros !!), on comprend mieux l'importance et les enjeux d'une telle découverte.
Certains botanistes émettent l'hypothèse que Masaomi Takero aurait trouvé en 1979, dans le secteur de Calles au Mexique, un asterias issu d'une mutation naturelle présentant un floconnage particulier. Il l'aurait ramassé et ramené au Japon pour le croiser avec de l'asterias type. Mais il est étrange que 2 asterias ayant subi le même genre de mutation aient pu être trouvés dans le même secteur et sur une période d'à peine un an. En effet, l'asterias a fait l'objet de nombreux prélèvements dans son habitat jusqu'à sa protection par une loi mexicaine, et jamais une telle mutation n'avait été trouvée, ni a été trouvée depuis.
Le cv. Mirakuru Kabuto a eu des difficultés à être multiplié, car les caractères particuliers inscrits dans son patrimoine génétique sont très peu transmissibles à sa descendance. Les semis obtenus ressemblent à de l'asterias type. A l'heure actuelle, d'après les spécialistes ce cultivar aurait complètement disparu (même au Japon) et les asterias portant l'appellation Mirakuru seraient à rattacher à Super Kabuto.
Description :
Même si Mirakuru était très proche de Super Kabuto, il présentait tout de même quelques différences au niveau de sa taille (plus grande, jusqu'à 20 cm de diamètre) et du floconnage. En effet, les points blancs étaient surdimensionnés comme chez SK mais plats, sans relief, ni pelucheux donnant un aspect de tâches de peinture blanche sur l'épiderme. De plus, les caractères spécifiques à Mirakuru semblaient n'apparaître que tardivement chez la plante, les jeunes exemplaires avaient l'aspect classique de l'asterias.

Tous les autres cultivars d'asterias avec un floconnage très développé proviennent d'une sélection basée sur des hybrides du cultivar Super Kabuto. De nombreux croisements aussi entre cv Snow, Hanazono, Zebra et V type donnant une infinité d'asterias au floconnage différent.

- cv. Sakata Kabuto
: c'est un asterias à 6 côtes (au lieu des 8 habituelles) dont le floconnage est intermédiaire entre l'asterias type et le cv. Super Kabuto. Le mot Sakata est un nom de famille japonais.

- cv. Hanazono Kabuto : encore plus de points blancs que Super Kabuto et avec des aréoles laineuses supplémentaires. Les fleurs ont aussi la particularité d'apparaître sur ces aréoles supplémentaires entre les côtes. Hanazono est parfois croisé avec V Type, les descendants sont magnifiques (et très très recherchés !) réunissant les particularités des deux parents. Mais ce croisement est difficile à obtenir à cause d'une faible floraison et des fleurs peu fécondes (parfois absence de pollen, etc.). Exemples de Hanazono sur le site de Suvisith.

- cv. Snow Kabuto (= cv. Big Super ?) : l'asterias prend l'aspect d'une boule de neige tellement le floconnage blanc est développé. La couleur verte de l'épiderme est entièrement masqué.

- cv. Zebra Kabuto (= cv. Tiger) : les gros points blancs sont alignés en lignes donnant un aspect de rayures à l'asterias.

- cv. V Type (= V-pattern) : les points blancs sont alignés en forme de V au niveau des aréoles. Il y a parfois des confusions d'identification avec le cv. Zebra.

- cv. Multipunctata (= Nohakuten Kabuto) : à ne pas confondre avec le Super Kabuto. Ce cultivar a juste une densité de points blancs supérieurs à l'asterias type, mais ses flocons ne sont pas surdimensionnés comme chez Super Kabuto.

- cv. Ruri Kabuto : c'est un asterias nudum. la signification en japonais est casque de Samouraïs bleu.

Les cultivars d'asterias sélectionnés sur la floraison :

- cv. Akabana Kabuto (= cv. Rote Bluete) : asterias classique mais floraison entièrement rouge (pouvant varier du rose au pourpre presque violet). Akabana est le nom japonais pour fleur rouge et Rote Bluete, le nom allemand.

- cv. Gelbe Bluete : asterias classique à floraison entièrement jaune sans gorge rouge. Gelbe Bluete est le nom allemand, existe-t-il un nom japonais pour ce cultivar ?

- cv. Showa (= syowa) Kabuto : un asterias classique aux pétales très fines, découpées en lambeaux. Floraison parfois rose-rouge? Le cultivar Shinshowa Kabuto (découvert par T. Sato) aux pétales également découpées et de couleur rouge-orangé est-il un synonyme ?

- cv. Ibosaki Kabuto : un asterias qui produit deux (ou plus) fleurs sur chaque aréole, au lieu d'une fleur par aréole comme tous les Astrophytum.

- cv. Ohkan Kabuto : ohkan signifie couronne de fleurs. Pas d'autres informations sur ce cultivar ?

- cv. Kiku Kabuto : pas d'informations sur ce cultivar, kiku signifiant chrysanthème.

 

Les cultivars d'asterias sélectionnés sur d'autres critères :

- cv. Koo-yo (Kôyo ou Koh-yo) : ces asterias présentent des tâches sans chlorophylle plus ou moins grandes sur l'épiderme. Ils ont donc une couleur panachée vert-jaune-rouge rappelant la couleur que prennent les feuilles d'érable à l'automne (d'où le nom japonais). Mais la caractéristique du cv koo-yo est la variation de couleurs en fonction des saisons, par exemple de orange foncé en hiver à jaune pâle en été. Pendant sa période de croissance, ce cultivar peut avoir un aspect (presque) ordinaire et prendra sa couleur jaune-rouge pendant sa période de repos.
Ne pas confondre avec les cactus variegatas qui conserve leur couleur panaché quelque soit la saison.

- cv. Variegata : A ne pas confondre avec le cv Koo-yo, ces asterias ont aussi des tâches sans chlorophylle plus ou moins grandes sur l'épiderme leur donnant un aspect panaché vert-jaune (parfois rouge). Mais il n'y a pas de variations de couleur en fonction de la saison. Ce manque de chlorophylle ralentit leur croissance et en cas d'absence de la couleur verte, la plante doit être greffée pour survivre. La greffe est d'ailleurs très souvent utilisée pour accélérer la croissance et assurer la survie de ce cultivar très recherché. Attention aussi à ne pas exposer ces cultivars en plein soleil.
Des variegata existent chez toutes les espèces d'Astrophytum (sauf coahuilense?) mais aussi chez d'autres espèces de cactus (Gymnocalycium...) faisant également l'objet d'une sélection au Japon et en Thailande.

- cv. Ekubo Kabuto : ekubo signifie la fossette d'une joue mais aussi le grain de beauté. Un asterias très étrange qui est très loin de ressembler à l'espèce type, puisque les côtes ont disparus et sont remplacées par des sillons en zigzag parcourant toute la plante. On peut se demander où est le point végétatif et comment elle peut fleurir.

- cv. Ooibo Kabuto : ooibo signifie de grandes aréoles. Un asterias typique mais avec des aréoles exagérément développées et laineuses. L'espèce type n'a pas de grosses aréoles. Ce caractère "ooibo" peut aussi apparaître chez d'autres cultives d'asterias, par exemple sur un asterias nudum que l'on peut alors nommer cv. Ooibo Ruri Kabuto.

- cv. kikkô ( kitsuko ou kitsukow) Kabuto : kikkô signifiant carapace de tortue et fait allusion au dessin géométrique des écailles. La ligne des côtes a disparu, les aréoles ne sont plus alignées mais placées sur des protubérances, le corps de la plante est comme bosselé. Ce cultivar peut aussi ressembler à une forme plus classique d'asterias avec simplement des sillons qui apparaissent transversalement sur les côtes, coupant ainsi la continuité des côtes.
De beaux cultivars kikkô sur le site de Suvisith.

- cv. Kofuki Kabuto : pas d'informations sur ce cultivar, kofuki signifiant un rejet.

- cv. Wakareryû Kabuto : pas d'informations sur ce cultivar, wakareryû signifiant division / multiplication des côtes.

- cv. Rasen Kabuto : pas d'informations sur ce cultivar, rasen signifiant spiral en japonais.

- cv. Fukuryû Kabuto : un asterias qui produit des côtes supplémentaires avortées entre les côtes principales. Un magnifique fukuryu sur le site de Suvisith.

- cv. Kigan Kabuto : une forme monstrueuse très rare de l'asterias.

- cv. Musha Kabuto : un asterias avec des épines (provenant d'une lointaine hybridation avec capricorne?), musha signifiant un guerrier Samouraïs.

- cv. Goryo Kabuto : un asterias avec seulement 5 côtes au lieu des 8 habituelles.

- cv. Taryo Kabuto (= multicostatus) : un asterias avec un nombre de côtes supérieurs à 8 : de 9 à 13 côtes.

- cv. Cristata : une forme de cristation d'asterias.

 

 
- Les cultivars d'Astrophytum myriostigma
Onzuka
 
semis d'1 an
déjà très pelucheux
(semis A. Laroze)
semis 2 ans
(chez A. Laroze)
magnifique potée
(chez P. Richaud)
Sur le point de fleurir. Avec un V bien marqué sur chaque aréole
(chez P. Richaud)
 
   
 
curieuse croissance sur le semis d'onzuka à droite.
(chez F. Durand)
Onzuka très floconneux (cv. abekobe?)
(chez Cactusprod)
   
Onzuka
hybride
 

Etiqueté " no hakuten onzuka banjaku "
ce qui signifie : mouchetage blanc prononcé (no hakuten) -
gros rocher (banjaku).
Certainement hybride onzuka x ornatum, mais le croisement exacte est jalousement gardé par son producteur japonais !
(en provenance directe du Japon, chez Flav34)
 
Onzuka
cristata
   
 
La forme cristée du cultivar onzuka greffé
(chez Cactusprod)
   
Lotusland
 
jeunes Lotusland greffés,
quelques petits aiguillons noirs persistent
(chez JL Billouet)
Lotusland greffé ayant tendance à reprendre une croissance normale
(chez Yann Cochard)
 
Hakuun
 
 
Belle série d'hakuun greffés. Hakuun signifie en japonais "nuage blanc".
(chez JL Billouet)
Laimake
     
 
Pas d'infos sur ce
cultivar Laimake greffé
(chez A. Mouchel)
     
Floculosa
Turky
     
 
Pas d'infos sur ce
cv. Floculosa-Turky greffé
(chez Cactusprod)
     
Huboki
   
 
Huboki très prolifique sur cette greffe
(chez Flav34)
Forme monstrueuse d'huboki sur racines
(chez JL Billouet)
   
Variegata
 
manque de chlorophylle sur ces myriostigmas, greffage souvent indispensable.
(chez Cactusprod)
myriostigma nudum avec une couleur violacée
jeune myriostigma tricostatum zébré de jaune et rouge
?
Inconnu
?
     
 
Cultivar inconnu
(chez P. Richaud)
     
 

L'espèce myriostigma a également fait l'objet d'une sélection acharnée par les japonais. Le mot Ranpo et plus précisément ranpo-gyoku désigne l'espèce myriostigma (rampo est une erreur de transcription occidentale) . Mais la racine "Ranpo" a souvent disparu dans le nom de cultivars de myriostigma alors que le mot Kabuto est souvent conservé pour les cultivars d'asterias.
Myriostigma est arrivé au Japon en 1868 (30 ans après sa découverte).
Les cultivars japonais de myriostigma proviennent souvent de l'hybridation entre les différentes variétés de cette espèce (tulense, nudum, strongylogonum, columnare...). Puis la sélection a porté sur des individus dont le floconnage est exagéré, comme le célèbre cv. Onzuka. Des sélections également sur le nombre de côtes (cv. Tao avec 2 côtes), sur la croissance anarchique des côtes (cv. Lotusland), sur la forme géométrique due à des côtes anguleuses rappelant les écailles d'une carapace de tortue (cv. kikkô ou kitsuko) etc., etc. Les variegatas, monstruosités et cristations sont également très recherchées. Il y a peu de sélections uniquement sur la fleur de myriostigma.

Les cultivars de myriostigma sélectionnés sur le floconnage :

- cv. Onzuka (= Onzuka ranpo-gyoku) :
le plus célèbre cultivar de myriostigma est aussi l'un des plus anciens des Astrophytum.
C'est M. Tsutomu Onzuka qui obtient cette sélection au tout début des années 70 dans sa collection au Japon.
Ce n'est pas une mutation naturelle obtenue dans la nature, il n'y a pas de plantes équivalentes dans l'habitat du myriostigma.
M. Onzuka faisait à l'époque de la sélection sur les myriostigma à 3 côtes, un caractère très instable et recherché par les collectionneurs. On trouve plusieurs versions sur la façon dont a été obtenue ce magnifique cultivar.
D'après le très sérieux site de l'astrobase qui retranscrit un article de 1979, le cultivar a été obtenu à partir du croisement d'un myriostigma à 4 côtes (3 côtes à l'état juvénile puis ayant rajouté une côte en vieillissant, comme c'est malheureusement souvent le cas...) avec un myriostigma à 3 côtes (qui rajoutera lui aussi une 4ème côte plus tard). Parmi les semis, l'un d'entre-eux présente de grands flocons blancs sur l'épiderme. Quelques années plus tard en 1976, il croise ce curieux myriostigma à grands flocons blanc avec son parent à 4 côtes (dans ce croisement il aurait utilisé aussi un autre myriostigma sélectionné pour son floconnage développé). Il obtient des centaines de semis, dont 5 % des individus présentent de gros flocons blancs. Il donne son nom à ce splendide cultivar dont la commercialisation débutera dès 1979.
On trouve une autre version sur le site japonais Neko ha. Ce cultivar aurait été obtenu suite à une série de croisements entre myriostigma à 3 côtes et myriostigma à 4 côtes nudum. Il est intéressant d'observer la photo des premiers semis dont est issu le cultivar Onzuka ainsi que l'un de ces semis 20 ans plus tard.
Mais au Japon, les parents utilisés pour la sélection des cultivars de myriostigma sont souvent déjà des variétés (strongylogonum, nudum...), et non pas l'espèce type. Pour le cultivar Onzuka, son port colonnaire provient certainement de la variété Tulense, un caractère qui devait être présent chez l'un de ses parents.
Description :
Sa forme à 4 côtes avec une tendance à devenir colonnaire est un héritage de ses parents. Mais on trouve aussi de fréquents Onzuka à 5 côtes et de rares individus à 3 côtes (évidemment très recherchés!)
Sa floraison est identique à l'espèce type mais assez tardive et moins abondante. Fructification plus aléatoire.
C'est son floconnage qui fait la particularité de ce cultivar. De grands points blancs recouvrent l'ensemble de l'épiderme de la plante. Comme pour le Super Kabuto, ce caractère n'est pas très stable, on trouve différents types de floconnage chez Onzuka. Les plus recherches sont les marques blanches en forme de V au niveau des aréoles, prenant parfois une couleur brun-orangé. Le floconnage peut aussi être plus ou moins dense sur l'épiderme, il peut aussi s'aligner en lignes horizontales (la forme zebra) et même parfois être pelucheux.

- cv. Abekobe : c'est l'équivalent du cv Snow Kabuto pour le myriostigma. Le corps est entièrement recouvert de flocons blancs.

Les cultivars de myriostigma sélectionnés sur la forme de la plante :

- cv. Lotusland : ce cultivar de myriostigma est une forme monstrueuse dont chaque aréole se trouve au bout d'une protubérance. Les côtes deviennent difficiles à distinguer. Mais en vieillissant, ce cultivar reprend une croissance normale à 5 côtes et va produire des rejets caractéristiques du Lotusland. Malgré de rares floraisons, la plante reste stérile, la multiplication végétative s'impose.

- cv. kikkô (= kitsuko ou kitsukow) : ce cultivar a la particularité de prendre une forme géométrique, hexagonale, ressemblant au dessin d'une écaille de tortue lorsque la plante est vue de dessus (d'où son nom). La ligne de côte présente comme un étranglement avant chaque nouvelle aréole. Les cultivars kikkô sont souvent à épiderme nudum. Le caractère " kikkô " peut parfois être associé à d'autres étrangetés, comme des formes variegata etc. Certains présentent le cv. Lotusland comme un kikkô. De beaux cultivars kikkô sur Neko ya.

- cv. Hanakago (= hanakayo) : le nom hanakago désigne également au Japon l'Aztekium ritteri. C'est un cultivar sélectionné récemment au Japon au début des années 90. Pas d'informations sur sa particularité?? D'après le seul cultivar que j'ai vu en photo, la plante presque nudum de couleur vert pâle avait un aspect plissé, presque " fripé " rappelant la forme d'un aztekium ritteri. Très étrange...

- cv. Tao : il s'agit d'un très rare myriostigma à seulement 2 côtes. Cette forme bicostata n'existe pas dans la nature, c'est bien une obtention horticole. Très instable, le myriostigma aura tendance à développer une côte supplémentaire, voir plusieurs en vieillissant. Tout le challenge sera de le maintenir à ce stade... Il porte le nom de Tao à cause de sa ressemblance avec le symbole du Yin et du Yang. En photo chez Catus-Art.

- cv. Fukuryû : pas d'informations sur ce cultivar ?? fukuryû signifierait présence de côtes supplémentaires. D'après le seul cultivar que j'ai vu en photo, la plante avait développé des protubérances, comme des débuts de côtes, mais non pas depuis l'apex comme il peut arriver avec des côtes avortées, mais sur la face latérale des côtes déjà existantes.

- cv. Huboki (= columnare Huboki) : huboki développe de nombreux petits rejets (ce qui est inhabituel chez les Astrophytum) très prolifiques de couleur vert et dont les flocons blancs sont regroupés par tâches ou alignés horizontalement. Cultivar assez fréquent en jardinerie. Attention à la confusion avec hakuun.

- cv. Otakar Sadovsky : pas d'informations sur ce cultivar ?? Otakar Sadovski est un botaniste tchèque qui a travaillé sur les astrophytum dans les années 70-80. J'ai juste semé quelques graines de ce cultivar venant d'un producteur allemand Bercht au printemps 2005. A ce stade il est difficile de distinguer les caractères particuliers de ce cultivar, pour le moment 5 côtes, forme classique, faible floconnage.

Les cultivars de myriostigma sélectionnés pour la couleur du corps :

- cv. Koo-yo (Koh-yo): mêmes remarques que pour le cultivar d'asterias du même nom (cf. cultivars d'asterias). De beaux cultivars Koo-yo sur Neko ya.

- cv. Hakuun (= Tukae) : un magnifique cultivar avec de grandes taches blanches sur l'épiderme. Hakuun en japonais signifie nuage blanc. Cette étrange mutation serait due à un virus, mais cette hypothèse ne fait pas l'unanimité chez les spécialistes. On trouve plusieurs aspects de ce cultivar hakuun, il semble même qu'il puisse y avoir des confusions avec le cv. huboki. Le mot hakuun pourrait aussi être utilisé pour certains cultivars d'autres espèces d'Astrophytum (à confirmer?). On trouve également ce cultivar sous le nom de Tukae qui est un mot thailandais signifiant le gecko (lézard), il s'agit de la même plante.

- cv. Costa : généralement à épiderme nudum, d'une belle couleur vert-bleu argentée. Le corps est parcouru de plis horizontaux partant de chaque aréole, lui donnant un aspect ridé, cannelé. En photo chez Catus-Art.

- cv. Maiden's blush : c'est un myriostigma nudum dont le corps d'un aspect brillant mélange les tons vert et mauve. En photo chez Catus-Art.

- cv. Tetsusabi : tetsusabi désigne la couleur rouille en japonais. En effet, le corps de ce cultivar est panaché de rouille et de vert. Ce myriostigma est également nudum, sans flocons.

- cv. Seiji : seiji signifie de couleur céladon, vert-pâle. C'est la couleur de ce myriostigma nudum.

 
- Les cultivars japonais d'A. capricorne
 
semis variegata apparus dans un lot d'hybrides de capricorne
 
 
       


Quelques noms japonais de l'espèce capricorne : haku-ziuko-gyoku,
ziu-ho-gyoku, yokaku-gyoku, yokaku-gyoku.
Pour la variété minus :
ho-o-gyoku, ho-o-maru.
Pour la variété aureum : oho-gyoku.
Pour la variété crassispinum :
taiho-gyoku, yusei-taiho-gyoku.

- cv Backebergi : aucune information trouvée au sujet de ce cultivar. Si vous en avez, contactez moi, merci !

- cv Snowfrec : un capricorne ayant une densité plus importante de points blancs.

- cv Kiho-gyoku (= Kihougyoku) : un capricorne variété crassispinum avec des aiguillons jaunes.

- cv Krausii : pas d'informations sur ce cultivar ?? D'après cette photo sur Kakteen-sportbert, la floraison semble entièrement jaune sans gorge rouge.

 
- Les cultivars japonais d'A. ornatum
 
Pas de photos, désolé !
 
       


Quelques noms japonais de l'espèce ornatum : han-nya, kinsi-han-hya.


- cv Black spines
: je n'ai pas trouvé d'infos sur ce cultivar, mais je suppose comme son nom l'indique qu'il s'agit d'un ornatum dont les épines sont noires au lieu de jaunes...

- cv Nintaku : pas d'informations sur ce cultivar ??